mercredi 29 novembre 2017

Marché de Noël à Harfleur du 01 décembre 2017 au 03 décembre 2017

Venez déguster nos chocolats bio et équitables
au Marché de Noël
Samedi et Dimanche en journée
sur notre stand à Harfleur Centre 
Espace des Associations




Ville d'Harfleur :
https://www.seine-maritime-tourisme.com/diffusio/fr/je-choisis/un-evenement/fete-manifestation/harfleur/marche-de-noel-d-harfleur_TFOFMANOR076V50YMQC.php

vendredi 10 novembre 2017

A vos agendas et Bienvenue ...



Afrique : cacao équitable cherche consommateurs désespérément

En n'occupant que 2,5 % du marché mondial, le cacao équitable peine à s'imposer malgré la sympathie que suscite son processus de production.
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Publié le  - Modifié le  | Le Point Afrique
Le cacao certifié équitable a fait son apparition au Canada en 2002. (Image d'illustration d'enfant travaillant dans les plantations, ce qui est interdit dans le concept de cacao équitable.)
Le cacao certifié équitable a fait son apparition au Canada en 2002. (Image d'illustration d'enfant travaillant dans les plantations, ce qui est interdit dans le concept de cacao équitable.) © Kim Naylor


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Trade, not aid. Le célèbre slogan lancé en 1964 lors d'une conférence des Nations unies, qui a marqué le début du commerce équitable, est toujours d'actualité. Si le commerce labellisé « équitable » (Fair trade) s'est bien développé, il reste des progrès à faire. Notamment pour le cacao équitable, qui recherche consommateurs désespérément.

Le commerce équitable change la donne...

Contrairement à une idée reçue, le label « équitable » n'est pas synonyme de « bio ». Car le commerce équitable est avant tout la possibilité donnée aux petits producteurs des pays du Sud d'être rémunérés le plus justement possible. « Notre label Fair Trade Max Havelaar repose sur trois critères, contrôlés par Flocert, un organisme indépendant qui certifie tous les acteurs de la filière. Le volet économique vise à garantir un prix minimum au producteur en cas de chute des cours et le paiement à la coopérative d'une prime de développement de 200 dollars par tonne de fèves. Les acheteurs doivent s'engager dans une relation durable avec les producteurs et proposer le préfinancement des récoltes pour permettre aux planteurs de faire vivre leur famille dignement », explique Nicolas Dutois, chargé de développement chez Fair trade Max Havelaar. Ainsi, quand les cours mondiaux du cacao ont chuté de 30 % en juillet 2016, tombant en dessous du minimum garanti fixé à environ 2 000 dollars, les acheteurs engagés dans la démarche équitable ont reversé aux producteurs 180 dollars par tonne de fèves en plus de la prime.
 ©  AFP/Christophe Archambault
Un quart de la population de Côte d'Ivoire dépend du secteur du cacao. © AFP/Christophe Archambault

Pour obtenir le label équitable, les producteurs de leur côté doivent répondre à deux conditions essentielles. « Le volet social de notre système prévoit notamment l'interdiction du travail des enfants et la liberté d'association. Dans le volet environnement, il est préconisé une utilisation minimum d'insecticides. Il y a une liste de produits chimiques interdits et le recours aux OGM est également défendu », précise Dutois. Toutefois, la démarche bio n'est pas exclue. « Nous incitons les producteurs à aller progressivement vers l'agriculture biologique. Les primes sont différenciées selon qu'il s'agit de cacao bio ou non, pour inciter les planteurs à passer au bio. En France, 90 % des tablettes de chocolat vendues sous le label équitable ont aussi la labellisation bio. Ce sont donc deux approches complémentaires », informe Valérie Rodriguez, de Fair Trade Max Havelaar.

Plus de poids dans les négociations internationales ?

L'autre modalité exigée est le regroupement des producteurs en coopératives gérées de façon transparente et démocratique. Une manière pour les petits planteurs d'être plus forts dans les négociations. « C'est l'idée que l'union fait la force. Des producteurs isolés auront plus de mal à négocier leurs prix avec des acheteurs. Il faut que la coopérative soit bien organisée, forte et démocratique avec une assemblée générale et chaque producteur ayant une voix. C'est un des éléments importants de notre standard », souligne Dutois.
 ©  AFP/Issouf Sanogo
Cabosses de cacao. © AFP/Issouf Sanogo

En Afrique, continent qui assure plus de 70 % des fèves produites dans le monde, c'est la Côte d'Ivoire qui arrive en tête du cacao équitable en termes de volumes et de ventes certifiés. Normal, puisque le pays est le premier producteur mondial de cacao, avec quelque 2 millions de tonnes de fèves produites. Viennent ensuite le Ghana, la Sierra Leone, Sao Tomé-et-Principe et le Cameroun.

Et l'accès aux marchés internationaux, comment ça marche ?

Si la certification équitable représente 6 à 7 % de la production mondiale de cacao, seulement 2,5 % est vendue aux conditions du commerce Fair trade. Car pour les cacaoculteurs, respecter les conditions de production Fair trade ne veut pas dire pour autant qu'ils arrivent à écouler leurs matières premières à ces conditions. « Seuls 40 % d'entre eux parviennent à vendre leur cacao équitable », déplore Dutois. La raison ? Alors que de plus en plus de producteurs demandent à être certifiés équitable, en revanche, les entreprises et les marques ne montrent pas beaucoup d'empressement à communiquer sur l'équitable et à se fournir auprès des producteurs certifiés. « En France, trouver des entreprises qui souhaitent s'engager dans le commerce équitable est un véritable enjeu. » D'où l'importance pour Fair trade Max Havelaar de sensibiliser l'opinion publique et d'encourager les consommateurs à choisir des produits identifiés équitable. Ce qui poussera les entreprises à comprendre les enjeux du commerce équitable et à adopter cette démarche.
Pour l'heure, quelques enseignes et marques dont Auchan, Leclerc, Alter Eco ou Biocoop, et une poignée de chocolatiers tels que le belge Belvas ou les français Alex Olivier et les Chevaliers d'Argouges mettent sur le marché du chocolat certifié équitable. C'est bien, mais encore trop peu. Pour assurer l'avenir des petits cacaoculteurs et du chocolat, l'offre en cacao risquant d'être inférieure à la demande dans les années à venir, la balle est dans le camp des amateurs de chocolat.